HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL...
L'histoire africaine est un domaine assez complexe. Revenir de manière globale sur l'histoire du Sénégal n'est pas une mince affaire. La volonté d'écrire l'Histoire générale du Sénégal est à saluer. Une Nation doit créer sa sève en puisant de son histoire...
Cependant j'ai quelques réserves. Pour moi, la rédaction de ce grand document devait ouvrir un nouveau registre s'agissant de la recherche historique. Le Senegal dispose d'un grand grenier : Les Archives Nationales. Un heritage de l'époque coloniale. Personnellement, je suis un peu sceptique quant au contenu de cette source. Posons nous certaines questions. Pourquoi a t-on essayé de supprimer toutes les traces de Ruben Um Nyobe au Cameroun ? Pourquoi après la rupture avec la Guinée, les autorités françaises avaient tout emporté ? Pourquoi certaines archives qui nous concernent restent toujours en France ? Tant de questions qui méritent d'être posées. Ce qu'il faut éviter, c'est de créer un sillage dans lequel un bon nombre d'historiens va entrer : voir notre histoire avec les yeux de l'ancien colonisateur, sur les bases de l'ancien colonisateur.
Le deuxième point de ma démarche concerne un débat qui est toujours d'actualité. L'Histoire et la religion au Sénégal. Les deux entretiennent des relations assez complexes caressant parfois une dimension philosophique. Dans un pays marqué par de fortes appartenances confreriques, il est difficile de parler des guides religieux en toute objectivité sans complaisance. Dans l'esprit du fidèle, le guide a déjà une histoire qui contient des épisodes fantastiques. Ce discours est transmis de generation en generation. La tâche sera difficile donc pour l'historien qui voudra remettre en question cette histoire racontée.
Pour finir, je parlerai d'idéologie. En Afrique, les États sont des creations artificielles. Nous avons une histoire commune qui va au delà des frontières fictives. Dans ce cas pouvons nous faire une histoire territorialement figée ? Dans le document, nous constatons qu'au début, on parle des migrations venues d'Egypte, après on parle de l'espace Senegambien, pour finir on en vient à un fait : l'histoire territorialement figée qui ne concerne que l'Etat du Sénégal. Avec ce fait, nous regardons donc notre histoire sur des bases qui ne sont pas les notres. Nonobstant ces remarques, l'oeuvre est à magnifier. Elle peut être un premier pas vers une entreprise beaucoup vaste et panafricaine.
Bathie Samba Diagne
Étudiant au département d'Histoire, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
L'histoire africaine est un domaine assez complexe. Revenir de manière globale sur l'histoire du Sénégal n'est pas une mince affaire. La volonté d'écrire l'Histoire générale du Sénégal est à saluer. Une Nation doit créer sa sève en puisant de son histoire...
Cependant j'ai quelques réserves. Pour moi, la rédaction de ce grand document devait ouvrir un nouveau registre s'agissant de la recherche historique. Le Senegal dispose d'un grand grenier : Les Archives Nationales. Un heritage de l'époque coloniale. Personnellement, je suis un peu sceptique quant au contenu de cette source. Posons nous certaines questions. Pourquoi a t-on essayé de supprimer toutes les traces de Ruben Um Nyobe au Cameroun ? Pourquoi après la rupture avec la Guinée, les autorités françaises avaient tout emporté ? Pourquoi certaines archives qui nous concernent restent toujours en France ? Tant de questions qui méritent d'être posées. Ce qu'il faut éviter, c'est de créer un sillage dans lequel un bon nombre d'historiens va entrer : voir notre histoire avec les yeux de l'ancien colonisateur, sur les bases de l'ancien colonisateur.
Le deuxième point de ma démarche concerne un débat qui est toujours d'actualité. L'Histoire et la religion au Sénégal. Les deux entretiennent des relations assez complexes caressant parfois une dimension philosophique. Dans un pays marqué par de fortes appartenances confreriques, il est difficile de parler des guides religieux en toute objectivité sans complaisance. Dans l'esprit du fidèle, le guide a déjà une histoire qui contient des épisodes fantastiques. Ce discours est transmis de generation en generation. La tâche sera difficile donc pour l'historien qui voudra remettre en question cette histoire racontée.
Pour finir, je parlerai d'idéologie. En Afrique, les États sont des creations artificielles. Nous avons une histoire commune qui va au delà des frontières fictives. Dans ce cas pouvons nous faire une histoire territorialement figée ? Dans le document, nous constatons qu'au début, on parle des migrations venues d'Egypte, après on parle de l'espace Senegambien, pour finir on en vient à un fait : l'histoire territorialement figée qui ne concerne que l'Etat du Sénégal. Avec ce fait, nous regardons donc notre histoire sur des bases qui ne sont pas les notres. Nonobstant ces remarques, l'oeuvre est à magnifier. Elle peut être un premier pas vers une entreprise beaucoup vaste et panafricaine.
Bathie Samba Diagne
Étudiant au département d'Histoire, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Effectivement l'homme au talent incommensurable.
RépondreSupprimerCe qui nous sera toujours fatal, le manque du reflexe historien en faisant passer une histoire falsifier pour notre vrai histoire(fonder un gratte ciel par l'argile).
Sagissant de l'histoire Generale du Sénégal, c'est un projet qui ne peut être vein que ça pluie ou ça neige c'est malgré une refonte de notre histoire.
Donc les religieux ont bon discuter, l'historien ne visera que l'objectivité et à coté, il a ses sources.
Faire de l'histoire en essayant de camoufler la vérité, ce n'est plus l'histoire, c'est la légende.
Effectivement l'homme au talent incommensurable.
RépondreSupprimerCe qui nous sera toujours fatal, le manque du reflexe historien en faisant passer une histoire falsifier pour notre vrai histoire(fonder un gratte ciel par l'argile).
Sagissant de l'histoire Generale du Sénégal, c'est un projet qui ne peut être vein que ça pluie ou ça neige c'est malgré une refonte de notre histoire.
Donc les religieux ont bon discuter, l'historien ne visera que l'objectivité et à coté, il a ses sources.
Faire de l'histoire en essayant de camoufler la vérité, ce n'est plus l'histoire, c'est la légende.
Effectivement c vrai de long en large .C très difficile d'ecrire notre histoire avec une démarche critique vis à vis de l'ancien colon sachant que c"est sur ses bases c'est à dire sources que nous comptons mener notre travail.c toute la problématique qui se pose aux historiens d'aujourd'hui que nous sommes .Le défi est grand et les.enjeux sont immenses .il est temps que nous reecrivions notre histoire sous un autre angle. Merci et bonne continuation camarade .
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